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Quentin Blum : “La crise sanitaire a viscéralement modifié mon activité”

Paul FUILLA-WEISHAUPT 1 février 2021
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© Quentin Blum

Entretien avec Quentin Blum, bassiste et guitariste professionnel au parcours atypique, qui nous dévoile ici les détails de la vie de musicien dans un contexte particulier.

Qui êtes-vous Quentin Blum ?

Je m’appelle Quentin Blum, j’ai 28 ans et j’habite à Colombes, dans les Hauts-de-Seine. Je suis musicien professionnel depuis maintenant 6 ans.

Quel a été votre parcours ?

J’ai commencé par un bac pro de photographie, puis une formation de musicien à l’ATLA à Paris. Depuis un peu plus de 5 ans maintenant, j’applique ces connaissances en donnant des cours au sein du service jeunesse, puis culturel, de la ville de Colombes.

En quoi consiste principalement votre activité ? 

Avant la crise du COVID-19, mon activité tournait surtout autour de cours de basse et de guitare, ainsi que la formation de groupes de reprises éphémères afin de donner des concerts et compléter mes revenus. Dans une démarche plus personnelle, je travaille aussi beaucoup avec des groupes en voie de professionnalisation. À cela s’ajoute une fréquentation assidue à des jam sessions et scènes ouvertes parisiennes pour entretenir mon réseau.

© The Beyonders

Quelles sont vos influences principales, ainsi que vos styles de prédilection ?

Mes influences sont très liées à mon instrument, la basse électrique, et je me base donc surtout sur la fusion, le jazz-funk, le reggae et les musiques du monde. Cependant, plusieurs années de jeu en groupe m’ont appris à être le plus polyvalent possible et développer mes envies de recherche musicale.

Pouvez-vous nous dévoiler des projets en cours ou à venir ?

Mes projets actuels, bien que chamboulés dans leur temporalité, comprennent l’enregistrement de deux albums de rock avec des groupes différents. Par ailleurs, j’examine la possibilité de produire localement des artistes pour aider ces jeunes talents à survivre aux conditions difficiles du milieu, surtout dans le contexte actuel.

Le contexte sanitaire actuel est-il contraignant pour votre activité ? Si oui, à quel niveau ?

La crise sanitaire a viscéralement modifié la façon de voir, aborder, pratiquer mais également projeter mon activité. On peut citer les difficultés de déplacement, la fermeture des salles de concert, bars et restaurants, et les conditions difficiles pour enseigner avec les cours en visioconférence. Tout cela force à une refonte totale de mes projets à court et moyen terme, avec une emphase sur l’activité digitale et le travail à distance. Malgré tout, une certaine forme de travail en présentiel, minimale et nécessaire, est maintenant possible grâce au respect des gestes barrières.

 

Propos recueillis par Paul Fuilla-Weishaupt

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